Le virage de Cessna

Peu de versions furent finalement disponibles : le Cessna 152 de base fut construit à 6628 exemplaires. 6/-3 g. Le Cessna 152T n’est pas une version à part entière, mais un Cessna 152 doté d’un kit pour l’entraînement. Reims Aviation le produisit également sous licence, avec 552 F152 et 89 FA152. Le 24 mai 2001, un Cessna 152 piloté par un élève libanais et violant l’espace aérien israélien fut abattu par un AH-64. C’est l’unique cas connu de victoire air-air obtenue au moyen d’un AGM-114 Hellfire. 7584 exemplaires furent construits de 1977 à 1985, pour l’essentiel à Wichita. Il a équipé nombre d’aéroclubs et y est très populaire. Il a également été vendu à des forces aériennes dont celle du Bangladesh (4 exemplaires achetés en 1982), du Botswana (2 A152), du Gabon (un F152) et du Lesotho (un A152). Ce n’est qu’en 2007 que Cessna lança son successeur, le Cessna 162 Skycatcher. Cette annonce remet en cause l’accord négocié par le précédent gouvernement UPA (une coalition entre le parti du Congrès et d’autres partis) en 2008 et qui proposait l’achat de 126 avions Rafale pour 20 milliards de dollars. Le gouvernement Modi avait jugé cet accord trop cher, d’une durée trop longue (plus de 10 ans) et limitant ainsi les plans de modernisation de l’armée indienne. L’acquisition à court terme de ces avions était aussi liée à la nécessité de rapidement remplacer une flotte de combat vieillissante et en sous-effectif. ’il n’y ait pas de réel transfert de technologie compris dans l’accord. Une préférence du privé au public ? L’ancien accord prévoyait que le partenaire principal soit l’entreprise publique Hindustan Aeronotics Limited (HAL) qui possède une importante expertise dans l’industrie des avions de combat depuis l’Indépendance. Cette préférence du privé au public, couplée à la question de la compétence, ont suffi pour jeter la suspicion sur l’aval donné à ce choix.

Dassault vient de remporter l’appel d’offres lancé par l’Inde pour la vente de 126 avions de combat. Le contrat est estimé à une dizaine de milliards d’euros. La décision ne sera pas annoncée par New Delhi avant la fin du mois de mars. Un succès qui survient au bon moment pour l’avionneur. Jusqu’ici aucun client étranger ne s’était porté acquéreur de ses Rafale. Il y a presque deux mois, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, en était même arrivé à envisager l’arrêt de la production. Le Rafale venait de subir un revers en Suisse : c’était le Gripen, l’avion du groupe Saab qui avait été choisi au détriment de celui de Dassault. Le Brésil avait déjà fait le même choix, après avoir envisagé de choisir le Rafale. Mi-novembre, les Émirats arabes ont pour leur part décidé de mettre en concurrence le Rafale avec l’Eurofighter Typhoon, fabriqué par un consortium européen. « Le Rafale qui est vendu actuellement est extrêmement polyvalent. Il dispose de capacités air-air et air-sol, alors que l’Eurofighter, par exemple, n’a que la capacité air-air. Le 23 septembre 2016, la France vendait 36 avions de chasse Rafale à l’Inde, pour environ 8 milliards d’euros. Après des années de négociations, il s’agissait du plus gros contrat à l’export signé par Dassault. Une cérémonie à New Delhi officialisait ce contrat, en présence du ministre de la défense du président Hollande, Jean-Yves Le Drian, dépêché spécialement sur place et son homologue indien Manohar Parrikar, représentant le premier ministre indien Narendra Modi. En France, industriels et sous-traitants de l’aéronautique exultaient. L’ex-président français François Hollande a ravivé cette polémique, vendredi 21 septembre, en déclarant au site Mediapart que la France n’avait « pas eu le choix » du partenaire indien du constructeur Dassault. « Nous n’avions pas notre mot à dire à ce sujet », a déclaré François Hollande à Mediapart. « C’est le gouvernement indien qui a proposé ce groupe de services et Dassault qui a négocié avec Ambani. Nous n’avons pas eu le choix, nous avons pris l’interlocuteur qui nous a été donné », a insisté l’ex-chef de l’État français. Reliance Group, a partiellement financé en 2016 un film de la compagne de l’ex-président Julie Gayet.

Air France vers le retrait des A340

Début de la fin pour l’A340 chez Air France : la compagnie a programmé le retrait de ce quadrimoteur long-courrier.

Air France commencera à retirer de sa flotte l’Airbus A340 dès 2016 et lui dira adieu définitivement en 2019, selon nos informations.

Son remplacement est déjà prévu : le groupe Air France-KLM a commandé des Boeing 787-9 qu’Air France recevra dès 2017 (KLM dès 2016), ainsi que des Airbus A350-900 qui seront d’abord mis en service chez la compagnie Française, dès 2018.

Ces appareils de dernière génération sont plus performants et plus économiques à l’usage et à l’entretien que l’A340 vieillissant, grâce à l’emploi de matériaux composites et à deux nouveaux moteurs au lieu de quatre. Airbus cite pour l’A350 une consommation de carburant réduite de 25% par rapport à des appareils de génération actuelle.

Agés en moyenne de 16 ans, les 13 A340-300 en service aujourd’hui chez Air France lui ont été livrés neufs entre septembre 1993 et Avril 2001.

Le modèle n’a jamais eu les faveurs de la compagnie Française : très tôt elle lui a préféré son concurrent de chez Boeing, le 777, doté de deux moteurs seulement, et surtout sa variante 300ER qui compose le coeur de la flotte long-courrier d’Air France. Ainsi, 37 777-300ER, auxquels s’ajoutent 27 777-200ER, sont en service chez le transporteur – cinq fois plus que l’A340.

Le retrait programmé des A340 d’Air France n’en reste pas moins symbolique : la compagnie fut la première à mettre en service, en Mars 1993, la variante -300 (MSN5) qu’elle opère actuellement. Celle-ci reste la plus répandue dans le monde parmi les différentes déclinaisons du modèle (218 exemplaires sur 377 produits, toutes variantes confondues).

Durant la saison été 2014, les A340 d’Air France volent vers Bamako, Bogota, Brazzaville, Cayenne, Conakry, Cotonou, Détroit, Kinshasa, Lomé, Minneapolis Saint Paul, Montréal, Niamey, Ouagadougou, Saint Martin, et ont été vus ponctuellement ce mois-ci à Beyrouth, Bombay, Dakar, Djibouti, Le Caire et Pointe Noire.

Les appareils sont configurés pour recevoir 275 passagers (30 en Business, 21 en Premium Economy et 224 en Economy) et peuvent franchir jusqu’à 13.700 kilomètres.

La rénovation de leurs cabines n’a pas été prévue dans le cadre du programme Best and Beyond qui vise une montée en gamme des produits d’Air France.

Enfin, Air France n’a pas toujours été heureuse avec ses A340 : elle en a perdu deux exemplaires dans le cours de son histoire. Le 20 Janvier 1994, un A340-200 qu’elle louait à Sabena a pris feu sur l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, sans faire de blessés. Le 02 Août 2005, un A340-300 (AF358) a dérapé sur la piste de l’aéroport international de Toronto, occasionnant une quarantaine de blessés légers sur 297 passagers et membres d’équipage.